lunes, 23 de marzo de 2009

Hirsch veut investir 1,5 milliard d'euros pour l'embauche des jeunes

Alors que l'Elysée avait fait part de son inquiétude concernant les retombées de la crise économique sur les 16-25 ans, le haut commissaire à la jeunesse Martin Histch a détaillé, dimanche 22 mars, certaines des propositions qu'il entend formuler pour faciliter l'accès des jeunes à l'emploi. M. Hirsch propose ainsi de dépenser 1,5 milliard d'euros pour financer l'embauche et le salaire de 100 000 jeunes en contrats en alternance – qu'ils soient d'apprentissage ou de professionnalisation – pour une durée de deux ans.Selon M. Hirsch, il s'agit de "la meilleure formule pour tout le monde", même s'il a reconnu que le Medef n'était "pas très chaud". Les employeurs bénéficient déjà d'une exonération de cotisations lorsqu'ils embauchent un jeune en apprentissage ou en contrat de professionnalisation, et ils peuvent faire prendre en charge les coûts pédagogiques par les fonds de la formation continue.Martin Hirsch doit présenter l'ensemble de ses mesures, mardi, lors d'une réunion de concertation. Il avait déjà laissé entendre qu'il placerait haut la barre financière. "Il faut trouver des réponses qui soient quantitativement à la hauteur du choc qu'il va y avoir", avait-il notamment assuré dans Le Monde, vendredi, estimant que si rien n'est fait et que les entreprises n'embauchent pas "le chômage des jeunes augmentera de 95 000 à 200 000". Parmi les autres pistes évoquées par le haut commissaire figurent une prime pour les jeunes en recherche d'emploi, une implication plus grande du Pôle emploi, des régions et des collectivités locales pour les jeunes en alternance ou des nouvelles mesures pour les emplois aidés.Cette dernière possibilité a également été évoquée par la ministre de l'économie, Christine Lagarde, qui estime qu'il faudra "financer plus d'emplois aidés que nous en avons financés en 2008". L'enveloppe des contrats aidés a été augmentée de 100 000 pour atteindre 330 000 dans le projet de loi de finances pour 2009, mais le gouvernement a dit que ce chiffre pourrait être revu à la hausse.L'annonce de ces mesures intervient alors que les nouvelles inscriptions au chômage pour le mois de février doivent être publiées, mercredi. Avant ces chiffres, la situation est déjà critique dans certains quartier, si l'on en croit une note gouvernementale publiée par Mediapart. Selon ce document, le nombre de jeunes inscrits au chômage dans certaines zones urbaines sensibles (ZUS) a progressé de 57,2 % entre janvier 2008 et janvier 2009, et doublé pour ceux qui ont au moins un bac +3 . Plus grave, des antennes du Pôle emploi s'inquiètent que "le nombre de diplômés laissés-pour-compte dans les ZUS augmente encore plus vite que les non-diplômés".

Fuente : Le monde
(22/03/2009)

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